Le 15 juin 2022, Fables fertiles publiait le recueil de nouvelles Tout autre chose que la nuit, de Joëlle Pétillot.
L’auteur, née en 1956, est poète et romancière. Le souci de la transmission l’a bien vite conduite à écrire. Elle a publié dans de nombreuses revues ; a fait paraître à ce jour deux romans (La belle ogresse en 2011 ; La reine monstre en 2013, aux éditions Chemins de tr@verse) ; deux recueils de nouvelles (Le hasard des rencontres en 2011 et Petites morts ou presque en 2019, aux éditions Chemins de tr@verse) ; trois recueils de poésie (Éclair obscur en 2019, aux éditions Henry, Le bal des choses immobiles, aux éditions Alcyone (2019), Chronique des différents silences (2021) aux éditions Douro). Éclair obscur a obtenu le Prix 2019 des trouvères lycéens.
Joëlle Pétillot revendique le silence. Le silence pour l’écoute. Le silence pour les notes et couleurs, subtiles, de son chant rythmé d’un aveu, l’aveu “d’une vivante” selon ses propres mots.
L’auteur sait déplier les mots sémillants d’un riche « magasin des mots »1 en prise gourmande avec le monde de ce pas singulier qui porte, en un double mouvement, sa déprise avec le monde bavard, bruyant, étriqué.
1 Mireille Diaz-Florian pour Francopolis n°171, avril 2022
Ils en ont parlé (à propos de “Tout autre chose que la nuit”) :
« (…) A l’heure où cynisme et règlement de comptes se posent comme voies incontournables de la fiction, les nouvelles de Joëlle Pétillot, jamais mièvres, filigranées d’humour et pétries d’un élan amoureux qui, par la grâce des mots, se fait matière indispensable de l’écriture, démontrent magnifiquement qu’il n’est pas nécessaire de mépriser ses personnages pour les rendre dignes d’intérêt. Il suffit de révéler « ce que les gens fragiles ignorent d’eux-mêmes, et laissent voir avec une grâce inouïe ». (…) Il n’est pas donné à tout le monde, ce « statut d’impalpable » qui fait de l’écrivain un révélateur d’humanité. « Est-ce que le goût d’écrire est identifiable dans une étude ADN ? » se demande Ninon, qui n’a pas besoin d’un laboratoire pour obtenir sa réponse. Un jour, peut-être, la précision croissante de la recherche lui donnera-t-elle raison. Ce que l’on peut affirmer en attendant, c’est que quand les mots jaillissent dans un tel élan vital, l’écrivain qui les trace ne peut qu’en être imprégné charnellement. »
Anne-Catherine Blanc, écrivain, in “La meilleure façon de marcher” pour Lettres Capitales, revue littéraire en ligne*, août 2022 (lire : texte intégral de la chronique)
* Prix Rive Gauche à Paris – meilleure revue littéraire en ligne
“Le recueil de nouvelles de Joëlle Pétillot, Tout autre chose que la nuit, paru cette année aux éditions Fables Fertiles, dirigées par Guylian Dai, porte un titre énigmatique, qui peut, de prime abord, déconcerter. Pourtant, nous appréhenderons au fil de notre lecture ce qui sépare chacun des protagonistes mais aussi ce qui les rassemble. C’est ainsi que nous, lecteurs, sommes invités à entrer dans sa sphère de prédilection : l’attachement aux humbles. C’est pour cette raison que cette écrivaine s’ingénie à visiter les trajets de vie de gens ordinaires pour, à chaque fois, débusquer les instants qui contiennent de l’extraordinaire, de l’imprévu, du surprenant, du fortuit, du singulier et de l’universel. Elle capte avec ferveur et un regard particulier (…)”
Pierrette Epsztein, pour La Cause Littéraire (octobre 2022) (lire : texte intégral de la chronique)